de(s)générations 25

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Par-dessus bord

Rédacteur : Philippe Roux

Sommaire

  • Véronique Bergen  : Paroles de Roms
  • Manuel Joseph  : Mais c’est fini, ça. C’est fini.
  • Grégoire Chamayou : La chasse aux pauvres
  • Julien Coupat & Éric Hazan  : Pour un processus destituant : invitation au voyage
  • Éric Hazan, dialogue avec Philippe Roux : Il faut se mettre au boulot !
  • François Cusset  : L’assomption du conflit, entretien avec Philippe Roux et Gaëlle Vicherd
  • Philippe Roux : L’irruption du berger, Carthage et Virgile à l’époque du capitalisme absolu
  • Alexandre Costanzo : Les lettres de prison
  • Iconographie : Nicolas Daubanes, Guillaume Greff
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Caractéristiques techniques

Date de publication : juillet 2016
Format : 14,8 x 21 cm - 96 pages
ISBN : 978-2-35575-265-0
ISSN : 1778-0845

Edito

Ce que signifie "la droite", comme principe de gestion d’un pays, nous apparaît à tous comme étant relativement clair, comme est clair l’horizon politique, symbolique et idéologique qu’elle soutient. Mais qu’est-ce que "la gauche" ? Et quels sont au juste son rôle, sa fonction dans ce paysage ? En s’attachant notamment à ces quatre dernières décennies ou plus particulièrement au cours de ces dernières années, n’importe lequel d’entre nous peut tirer quelques conclusions simples, objectives, et du coup proposer une définition. La gauche, c’est la droite. Mais c’est la droite qui porte un autre nom : elle fait semblant. Si elle porte un autre nom, c’est parce que sa fonction historique a toujours consisté et consiste, aujourd’hui encore, à trahir en provoquant au passage toutes sortes de découragements. Inutile donc d’aller courir toujours plus à gauche ou bien alors un peu moins, ce qu’on appelle la gauche est tout simplement cet autre nom de la droite qui se propose de faire avaler aux pauvres le même monde avec, en supplément, le goût de la trahison. Une fois ce constat trivial établi, il ne nous reste donc plus qu’à la jeter par-dessus bord, et avec elle le monde pathologique qu’elle défend. Car il y a bien un moment où l’on ne peut plus croire ce qu’on nous raconte et où l’on ne veut plus être parlé par ces gens. Et c’est, en réalité, un moment heureux puisque nous devons alors compter sur nos propres capacités pour définir le monde.
Ce numéro 25 de De(s)générations, comme ce sera le cas pour celui qui va suivre, propose donc de congédier cet horizon pour assumer une autre description de la situation : en écoutant les paroles de quelques Roms ; en revenant sur la chasse qui est faite aux pauvres ; en regardant du côté de certaines luttes, soulèvements ou l’expérimentation de nouvelles formes de vie ; en s’attachant à l’histoire d’un berger tunisien ou à la façon dont Rosa Luxemburg, il y a près d’un siècle, regardait les arbres, les oiseaux, des pierres ou le ciel tandis qu’elle était en prison. Ce faisant, nous pourrons partager d’autres évidences en commençant simplement par dire ce à quoi nous tenons.

Philippe Roux

DES-25

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Ont participé à De(s)générations n°25

Véronique Bergen, Grégoire Chamayou, Alexandre Costanzo, Julien Coupat, François Cusset, Nicolas Daubanes, Guillaume Greff, Éric Hazan, Manuel Joseph, Philippe Roux